L’incident survenu le 8 juillet dernier sur une station de traitement de l’usine SOCATRI a provoqué de nombreuses communications publiques de la part des acteurs concernés : industriel, pouvoirs publics, élus, militants associatifs…
Toutes sont légitimes. Pour sa part, SOCATRI a informé tout au long de la semaine passée autorités et médias. Les délais apparus dans la matinée du 8 juillet entre la découverte de l’incident, la compréhension de la situation et l’information des autorités, font actuellement l’objet d’un audit interne. Il s’agit de déterminer si ces délais étaient justifiés au regard du temps de l’analyse et de la mobilisation des équipes. SOCATRI a par ailleurs invité les experts et les associations qui le souhaiteraient à participer aux prélèvements et aux analyses réalisés dans le cadre de la surveillance environnementale renforcée autour de son site.
Ce débat sur la communication tout au long des jours passés ne doit pas faire oublier l’essentiel : l’incident a été classé au niveau 1 de l’échelle INES, qui en compte 7, et ses conséquences pour les populations locales sont négligeables (IRSN). Les normes radiologiques de potabilité fixées par l’OMS sont aujourd’hui respectées.
SOCATRI regrette que l’association CRIIRAD crée aujourd’hui l’amalgame avec d’autres phénomènes pour jouer délibérément sur les inquiétudes des populations. Les reproches adressés sur la gestion de la « butte du Tricastin » sont injustifiés : ce sujet, qui n’a rien à voir avec SOCATRI, est connu de tous depuis plusieurs décennies et a fait l’objet d’une présentation encore récemment en Commission Locale d’Information (CLI).
De 1964 à 1976, des éléments de barrières de diffusion provenant des procédés d'enrichissement de l'uranium ont été entreposés au Nord Est du site.
- Ce lieu d'entreposage se caractérise par une butte formant un relief de quelques mètres de hauteur dont la base est constituée par une couche d'argile isolant les matières entreposées de la nappe phréatique.
- Un pompage systématique réalisé depuis les années 80 a permis de drainer cette nappe et de la surveiller. Ces observations ont été complétées par une étude réalisée en 1998 par le cabinet Dames & Moores. Il en ressort que la butte de stockage ne constitue pas un risque sanitaire pour les populations.
- Ce sujet a été présenté en CLI dès 1990, listé dans le cadre du premier inventaire ANDRA depuis 1993, présenté en CIGEET (commission locale d’information du Tricastin) le 4 juillet 2008.
- Après accord avec le CEA en 2006, AREVA a reçu propriété de cette butte constituée de déchets (militaires) que le groupe n’a pas produits.
- Des informations et des recommandations présentées dans les différents rapports (Guillaumont, Dames&Moore).
- Une installation sous surveillance avec un suivi piézométrique montrant une concentration moyenne en uranium 2 fois inférieure à la recommandation OMS (15 µg/l) et des inspections par l’autorité de contrôle de défense (DSND).
- Une étude de 1998 montre le caractère stabilisé de la butte, l’absence d’impact environnemental et recommande de laisser en l’état [1].
- L’autorité de sûreté de défense a déclaré encore récemment devant les élus locaux (10 juillet 2008, lors d’une visite sur le site) « que ce sujet est maîtrisé par l’exploitant et parfaitement connu des autorités ».
La communication de la CRIIRAD souffre de l’opacité qu’elle prétend dénoncer. En se plaçant sur le registre exagérément émotionnel, la CRIIRAD, une fois de plus, détourne l’attention à des fins militantes anti-nucléaires. L’information des populations et le nécessaire débat sur l’énergie sont appauvris par ce type de méthode.
[1] Un rapport public « Guillaumont » préconise une étude d’impact.
Une étude réalisée par le cabinet Dames&Moore en 1998 montre qu’il n’y a pas de risque sanitaire, mais recommande un suivi piézométrique.
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