Le groupe AREVA a pris connaissance le 29 janvier 2009 d'une dépêche AFP intitulée «Déchets d'uranium : le cri d'alarme de "Pièces à conviction" (sur France 3 le 11 février à 20H35)».
Elle fait état de "la thèse défendue par le magazine télévisé sur le scandale de la France contaminée par les déchets radioactifs, résidus des mines d’uranium", indiquant que certaines mines françaises qui ne sont plus en activité depuis de nombreuses années pourraient s’avérer dangereuses. L'émission décrit un reportage et expose le point de vue d'AREVA : "AREVA (ex-Cogema) soutient le contraire, estimant extrêmement improbable l'hypothèse d'une exposition prolongée évoquée par l'émission. Sa présidente, Anne Lauvergeon, n'a pas souhaité apparaître dans l'émission et a laissé à un porte-parole le soin de répondre à Elise Lucet lors du débat prévu sur le plateau".
Le Porte-parole du groupe AREVA exprime sa vive stupéfaction car l'enregistrement de sa séquence est programmé le 30 janvier à 11 heures.
Fidèle à la politique de transparence du groupe, Jacques-Emmanuel Saulnier avait immédiatement répondu favorablement la sollicitation de France 3 lorsque que celle-ci avait été formulée mais n'a toujours pas répondu aux questions d'Elise Lucet. Il lui parait pour le moins surprenant voire contraire à la déontologie que son point de vue soit présupposé et ainsi rendu public avant même qu'il ne se soit exprimé.
Au-delà, les informations délivrées par cette dépêche laissent clairement apparaitre les conclusions auxquelles veulent aboutir les auteurs et donnent le sentiment que le magazine est d'ores et déjà bouclé, à charge contre le groupe AREVA.
Attaché au dialogue, AREVA maintient sa participation à l'émission mais, en raison de ces anomalies, va saisir le CSA.
29/01/2009