Observatoires de la Santé : démarrage au Niger, avancée significative au Gabon

AREVA annonce la création le 6 décembre, à Niamey (Niger), de l’Observatoire de la Santé de la Région d’Agadez (OSRA). Un an après la mise en œuvre de l’Observatoire de la Santé de Mounana, au Gabon, cette nouvelle structure témoigne de l’avancée du processus engagé en 2007 par AREVA et ses partenaires.

A l’identique de celui de Mounana pour les mines exploitées au Gabon, l’Observatoire de la Santé de la Région d’Agadez a pour objet le suivi de la santé des anciens travailleurs exposés à l’uranium dans les mines d’AREVA au Niger, ainsi que la veille sanitaire des populations riveraines. La nouvelle structure permettra d’informer en toute transparence les autorités nigériennes, les anciens salariés et les populations environnantes des résultats du suivi sanitaire autour des sites miniers opérés par AREVA.

Au Gabon, où déjà plus de 40 séances de consultation ont été organisées depuis le démarrage de l’observatoire en octobre 2010, près de 400 anciens travailleurs de la COMUF, filiale d’AREVA, ont bénéficié d’un examen clinique,  d’une analyse sanguine et d’une radiographie des poumons. Le processus se poursuit avec l’examen de l’ensemble des travailleurs identifiés et sera renouvelé tous les deux ans. Il sera identique pour l’observatoire au Niger et pour tous ceux qui seront déployés autour des autres sites miniers du groupe. Si des cas de maladies imputables à l’activité professionnelle étaient mis en évidence, les soins correspondants seraient pris en charge par AREVA à l’identique de la couverture médicale française.

Par ailleurs, en complément de la veille sanitaire qui sera organisée autour des sites miniers, l’OSRA mènera une Etude d’Impact Sanitaire (EIS) autour du futur site minier d’Imouraren. Cette démarche permettra d’établir un point sanitaire initial avant exploitation qui servira de référence à l’examen ultérieur de l’impact sanitaire de l’activité minière.

Que ce soit au Gabon en 2010, au Niger en 2011 ou sur d’autres sites à partir de 2012, le déploiement des observatoires est conduit en étroite collaboration avec les autorités nationales, dont les représentants siègent au Conseil d’Administration des structures, et les associations. SHERPA, dont l’expertise juridique et le regard critique ont été déterminants depuis le lancement en 2007 de cette démarche inédite dans le domaine minier, a soutenu et favorisé la participation de la société civile au Gabon et au Niger.

Interrogé à l’issue de l’Assemblée Générale Constitutive de l’OSRA, Alain Acker, Directeur Médical d’AREVA, a déclaré : « les Observatoires de la Santé sont le résultat d’un dialogue exemplaire et sans précédent entre des Autorités nationales, les organisations non gouvernementales (ONG) et un partenaire industriel responsable. Ils sont aujourd’hui devenus une réalité dans deux pays d’Afrique et le groupe souhaite étendre cette veille sanitaire à l’ensemble des mines qu’il opère dans le monde, notamment au Canada et au Kazakhstan ».