L'usine COGEMA de la Hague est équipée d'une station de traitement des eaux industrielles qui assure une dépollution très poussée avant évacuation dans l'océan. Elles font en outre l'objet d'une dispersion naturelle accélérée, l'emplacement retenu pour la sortie de la canalisation se situant dans une zone où les courants maritimes sont les plus forts d'Europe.
L'efficacité des dispositifs de dépollution mis en place par COGEMA permet d'assurer une qualité de traitement des eaux industrielles très supérieure aux autorisations de rejets fixées par les arrêtés ministériels délivrés en 1984 après une enquête publique réalisée en 1983. De nouvelles autorisations de rejets seront fixées par les autorités suite à l'enquête publique conduite entre le 2 février et le 17 mai 2000.
La surveillance de l'impact de l'activité industrielle du site est assurée par plus de 25 000 prélèvements et 80 000 analyses par an. Elles sont transmises mensuellement à l'OPRI, qui réalise également ses propres prélèvements, mesures et analyses. En outre, la DSIN effectue des visites inopinées sur le site au cours desquelles des échantillons sont prélevés et analysés par un laboratoire indépendant. Les résultats des analyses effectuées sur les installations industrielles sont consultables en permanence sur le site internet http://www.lahague.areva.com/ .
Tous les résultats, sans exception, démontrent que la qualité de ces rejets est supérieure aux normes, très restrictives, en vigueur.
Par ailleurs, une étude à laquelle ont notamment participé 50 experts français et internationaux et des associations a mis en évidence que l'impact des rejets réels de l'usine de La Hague ne pouvait excéder 0,06 millisievert/an pour un niveau autorisé de 0,15 millisievert/an.
COGEMA pour sa part, s'est engagée au zéro impact, soit 0,03 millisievert/an, ce qui correspond à environ 100 fois moins que la radioactivité naturelle moyenne en France. Le faible impact des activités de retraitement des combustibles nucléaires a été confirmé par une étude menée par l'agence de l'énergie nucléaire de l'OCDE à la demande de la commission OSPAR. Cette étude, menée par un groupe de 18 experts internationaux, conclut que l'exposition radiologique due au retraitement est faible en comparaison des limites réglementaires pertinentes et qu'elle est insignifiante par rapport à l'exposition aux radiations naturelles (rapport disponible sur le site de l'AEN www.nea.fr ).