Dans leur ensemble, les sites COGEMA rejettent au total de l'ordre de 1000 tonnes d'azote par an (les rejets de nitrates sont généralement exprimés en azote, le N de la formule chimique des nitrates : NO3).
Dans le secteur industriel, ces rejets peuvent être comparés à ceux des autres groupes qui, comme COGEMA, mettent à la disposition du public ces chiffres dans leurs rapports environnement respectifs.
Par exemple, les sites du Groupe Rhône-Poulenc dans le monde ont rejeté en 1998 plus de 6500 tonnes et ceux d'Elf-Atochem en France de l'ordre de 1500t en 1999. Mais, il convient de rappeler que la plus importante source de rejets de nitrates dans l'environnement est l'agriculture (67%, résultant de l'utilisation d'engrais et/ou d'effluents d'élevage), suivie par les collectivités (22%) et enfin l'industrie (11%). On peut également noter que la Seine déverse dans le milieu océanique Nord Atlantique de 80 000 à 100 000 tonnes d'azote par an.
Que fait COGEMA pour contribuer aux efforts de réduction des rejets de nitrates ?
Même si globalement les rejets de COGEMA représentent peu en comparaison de l'ensemble des rejets de nitrates dans la nature, notamment ceux dus aux industries agricoles et agroalimentaires, COGEMA a engagé des programmes pour réduire ces rejets.
Ainsi, sur le site COGEMA de La Hague qui, avec près de 850 tonnes d'azote rejeté par an, représente le site du Groupe le plus concerné par cette question , les rejets de nitrates ont été réduits ces dernières années de près de 40%.
Aujourd'hui, ces rejets représentent après dilution de l'ordre de 5 % des concentrations préexistantes locales de l'eau de mer, et nous étudions la mise en place d'une nouvelle station de recyclage de l'acide nitrique permettant de les réduire encore.
Peut-on espérer aboutir un jour au zéro rejet de nitrates ?
Dans l'industrie comme dans toute autre activité, il est clair que "zéro rejet" égale "zéro activité". Par contre, pour les Nitrates comme pour tout autre type de rejet, COGEMA a pour principe de réduire au maximum les rejets générés par ses activités. Concernant l'usine de La Hague, on peut remarquer que la concentration ajoutée en nitrate dans l'eau de mer au voisinage de l'installation est de 50 microgrammes par litre, soit 1000 fois moins que la norme la plus sévère, celle définissant la potabilité de l'eau (50 milligrammes/litre).