En octobre 2014, un appareil de mesure installé dans le sas de sortie d’un chantier de démantèlement avait relevé une hausse inhabituelle du niveau radiologique ambiant. Un salarié STMI* était présent dans le sas au moment de l’alarme. Il avait été immédiatement pris en charge par l’équipe de radioprotection, dont les contrôles avaient détecté une contamination au niveau de sa tenue de protection. Le salarié portait son masque. Conformément aux procédures, un suivi médical renforcé avait été prescrit pour surveiller une possible exposition interne. Les équipes d’AREVA, opérateur industriel du site pour le compte du CEA, ont par ailleurs mené une analyse approfondie des situations rencontrées par le salarié. Les dispositions de prévention, de contrôle et de formation associées au type d’intervention à l’origine de l’évènement ont été renforcées.
Les premiers résultats communiqués en février 2015 par la médecine du travail du site de Cadarache ont indiqué une exposition interne pouvant dépasser le quart de la limite annuelle d’exposition des travailleurs du nucléaire. L’analyse complémentaire diligentée auprès de l’IRSN pour préciser le niveau exact d’exposition, vient de confirmer que la dose reçue était supérieure au seuil de référence (5 mSv), tout en restant inférieure à la limite réglementaire annuelle (20 mSv).
À la suite de ces résultats détaillés, le CEA, en sa qualité d’exploitant, et STMI, en tant qu’employeur, ont proposé à l’Autorité de sûreté nucléaire de classer cet incident au niveau 1 de l’échelle INES, graduée jusqu’à 7.
* filiale du groupe AREVA spécialisée dans l’assainissement et le démantèlement d’installations nucléaires