Le mercredi 21 juillet, COGEMA a procédé à la première expédition de MOX vers le Japon.
Le Pacific Teal, qui devrait arriver à destination pendant la seconde quinzaine de septembre, fait actuellement route vers le Japon via le Cap de Bonne Espérance et l'Océan Pacifique Sud.
En complément des exigences réglementaires en matière de sécurité, COGEMA a souhaité conduire cette opération avec le souci d'informer et de répondre aux questions soulevées par ce transport, quelle qu'en soit l'origine.
Notre présence à la séance du 19 juillet de la Commission Spéciale et Permanente d'Information auprès de l'Etablissement de La Hague (CSPI) spécialement consacrée aux transports terrestres et maritimes de combustible MOX, témoigne de cette volonté de dialogue. Lors de cette réunion publique, COGEMA et TRANSNUCLEAIRE sont intervenues face à une assistance où les associations étaient largement représentées pour répondre aux interrogations concernant les modalités de cette opération.
Cette politique d'information s'est également traduite par la mise à disposition de documents sur un site internet dédié et par l'ouverture, le 21 juillet, d'un centre de presse pour les journalistes qui souhaitaient assister au chargement et au départ du Pacific Teal.
Ce transport constitue une étape importante dans la mise en oeuvre du programme électronucléaire japonais et consacre l'avancée de COGEMA et sa maîtrise technologique de la gestion de la fin du cycle du combustible nucléaire ; d'autres convois suivront. En effet, la montée en puissance du chargement en MOX des réacteurs japonais prévoit que, d'ici à 2010, 16 à 18 d'entre eux fonctionneront avec ce type de combustible. Cette livraison est l'aboutissement des efforts des personnels du Groupe et le résultat d'un long processus de collaboration entre les autorités anglaises, françaises et japonaises.
C'est cette mobilisation collective qui permet à COGEMA de respecter l'engagement pris en 1997 avec les compagnies d'électricité japonaises, notamment TEPCO et KEPCO. L'action menée le dimanche 11 juillet par des militants de Greenpeace qui, pour s'opposer au départ du combustible MOX, ont volontairement dégradé des installations de manutention du port de Cherbourg, fait l'objet de plaintes déposées par COGEMA et par la CCI de Cherbourg.
Greenpeace France et 11 de ses membres ont été mis en examen. Par ailleurs, cette organisation s'est vu interdire, en référé, par le tribunal de grande instance de Cherbourg de s'approcher des navires à moins de 100 mètres à terre et 300 mètres en mer. De plus, mercredi 21 juillet, les entreprises BNFL (British Nuclear Fuel plc) et PNTL (Pacific Nuclear Transport Limited) ont obtenu du tribunal de première instance d'Amsterdam, sur la base d'un jugement anglais, le gel du compte de Greenpeace International.